Tous les investisseurs en startups se posent rapidement la question :
« Vaut-il mieux optimiser l'entrée ou la sortie d'un investissement ? »
Autrement dit, est-ce plus intéressant de se concentrer sur l’avantage fiscal au moment où vous injectez vos sous, ou plutôt de maximiser vos gains lors de la revente ?
On connaît bien les deux dispositifs principaux, attention, ils ne se mélangent pas !
C'est un peu comme choisir entre deux supers pouvoirs, mais vous ne pouvez en avoir qu’un à la fois :
- IR : Vous obtenez une défiscalisation à l’entrée avec une réduction d’impôt sur le revenu (IR) de 18 %, 25 %, 30 %, ou même 50 % selon certains critères.
- PEA : Vous profitez d'une défiscalisation à la sortie. Ici, vous ne payez que les prélèvements sociaux (17,2 %) sur vos gains, ce qui est une belle économie comparée à la FlatTax à 30%.
Maintenant, la question à un million d’euros (on vous le souhaite) :
Où est le point de bascule qui vous dit "PEA c’est mieux" ou "allez sur l'IR" ?
Il y a une montagne d'articles sur les mécanismes de défiscalisation, mais peu, voire aucun, n’abordent de calcul lui-même.
Pourtant, ca tient en deux lignes de maths (promis, c’est indolore).
Pour illustrer, prenons un cas courant : une réduction d’impôt de 25 % sur l’IR.
Les éléments en jeu :
Les Deux Gains en Compétition :
Le PEA devient plus intéressant si Gain B > Gain A, soit :
12,8 % de PV > 25 % de Inv
PV > 1,95 x Inv
Autrement dit, si votre plus-value dépasse 1,95 fois le montant initial que vous avez investi, le PEA est fiscalement plus avantageux qu'une réduction d'impôt sur l'IR.
Ou pour simplifier encore, dès que votre investissement fait x3 (trois fois la valeur initiale) , le PEA prend l’avantage sur une défisc à l'entrée de 25%.
Si vous misez sur une croissance explosive (on parle de multiplier votre investissement par trois ou plus), le PEA est la voie royale. Si vous êtes plus conservateur ou si vous voulez des avantages immédiats, la réduction d'impôt sur l’IR reste une bonne option.
Bien entendu, chaque investisseur a ses propres spécificités fiscales et financières. Ce calcul simplifié ne prend pas en compte des éléments comme les plafonds PEA, le temps d’immobilisation, ou l'inflation, mais il vous donne une idée claire du moment où passer du côté du PEA devient plus malin.
A vous de jouer et bon investissement !