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Voici une réalité parfois méconnue : les montants des levées de fonds annoncés dans la presse sont fréquemment surévalués. Il n'est pas rare que ces chiffres soient gonflés, parfois multipliés par deux ou trois par rapport aux montants réels. 🐮 Sans être toujours faux, les montants annoncés...

J'ai accompagné de nombreux entrepreneurs à travers le labyrinthe de leur première levée de fonds. Cette étape cruciale est souvent empreinte d'une appréhension majeure : la crainte d'une "prise de pouvoir" par le board. C’est le sujet qui cristallise le plus les discussions lors de la rédaction du pacte. Un premier tour bien mené est une véritable opportunité.

L'adage "Plus c’est gros, plus c’est bon" peut être trompeur en matière de levée de fonds. Lever le maximum d'argent à la valorisation la plus élevée n'est pas toujours une chance pour une startup. Ces dernières années, les valorisations en seed et série A ont fluctué de manière intéressante. Toutes choses étant égales par ailleurs, en seed, elles sont passées de 1,2 M€ pre-money en moyenne en 2012 à 2,5 M€ en 2019, puis sont revenues à 1,8 M€ en 2024.

C’est l’histoire d’un business angel qui souhaitait investir 500 000 € dans des startups. Il envisageait d'investir 100 000 € par société pour s'impliquer pleinement. Je lui ai alors partagé des statistiques clés sur l'investissement en seed. En France, les données sont stables : 50 % des sociétés financées font faillite en trois ans. 35 % deviennent rentables mais stagnent sans croissance ; les investisseurs se retrouvent alors « collés ».15 % offrent des opportunités de plus-value, mais seulement 5 % réalisent un multiple supérieur à x5.

Historiquement, les entreprises se développaient en réinvestissant leurs bénéfices, sans faire appel à des capitaux extérieurs. Aujourd'hui, lever des fonds semble être une fin en soi. Beaucoup d'entrepreneurs concentrent toute leur stratégie sur la levée de fonds, sans véritable certitude que lever des fonds est une condition sine qua none à la poursuite du développement de la société.

Les investisseurs attendent tant de qualités chez un entrepreneur qu'il est presque impossible pour une seule personne de toutes les réunir. C'est l'une des raisons pour lesquelles on finance rarement un solo founder. Une seule personne n'a pas assez de 24 heures dans une journée pour accomplir tout ce qui est nécessaire avant d'atteindre le succès...

Après près de 10 ans à accompagner des startups dans leurs levées de fonds, voici un constat simple : lever des fonds n’est pas toujours la solution. Pourquoi ? Parce que vous allez : Défocaliser le CEO, qui passera les 6 à 9 prochains mois à convaincre plutôt qu’à construire. Céder une partie de l’entreprise que vous chérissez tant. Jongler avec des board meetings, AG, reportings… Perdre une partie de votre totale liberté sur la stratégie !

Tous les investisseurs en startups se posent rapidement la question : « Vaut-il mieux optimiser l'entrée ou la sortie d'un investissement ? » Autrement dit, est-ce plus intéressant de se concentrer sur l’avantage fiscal au moment où vous injectez vos sous, ou plutôt de maximiser vos gains lors de la revente ?

Chez Itera Innovation, nous anticipons 2025 comme une année de modération, avec des investissements moins nombreux, plus ciblés et des investisseurs qui se concentrent.

Les investisseurs entendent souvent les Entrepreneurs déclarer : « c’est le dernier tour à ces conditions avant un tour de financement plus conséquent ». Le dernier tour de seed avant une série A par exemple. « Bientôt, la valorisation sera plus haute et on ne sera plus dans ta cible »« Mais si tu investis sur ce tour, tu verras la valeur de ton investissement multiplié par 4 », « c’est quasiment sûr ! » « après, tu ne pourras plus, on sera trop chers... »

Comme toute chose, les négociations de pacte suivent des tendances. Des modes. La clause de ratchet en est un bon marqueur. Le ratchet est une clause spécifique conçue pour protéger les investisseurs en ajustant leur participation en fonction des valorisations futures de l'entreprise. En cas de levée de fonds à une valorisation inférieure à celle de leur entrée au capital, les investisseurs voient leur part ajustée pour maintenir la valeur de leur investissement initial. Pourquoi est-elle si controversée ?

La thèse d’investissement se structure naturellement au fil des premiers deals et de l’expérience acquise.Les investissements coup de cœur laissant place à une méthode.Définir une thèse d’investissement est fondamental.Parmi les questions clé : secteur d'activité, serez-vous généraliste pour diversifier votre portefeuille, ou sectorisé sur un domaine d’expertise ?

J'ai eu le privilège d'accompagner plus de 100 startups sur le chemin de la croissance. L'exercice du Business Plan (BP) est un passage obligé qui, contrairement aux idées reçues, n'est pas une simple démonstration d'ambition démesurée. Les investisseurs recherchent avant tout le réalisme et la crédibilité dans les projections financières. En observant les startups qui ont permis à leurs premiers investisseurs de réaliser de belles performances, un schéma de croissance du chiffre d'affaires (CA) se dessine...